Billet d'Emmanuel Lachaize, secrétaire général de la FDSEA
La beauté des céréales en début d'hiver laissait entrevoir de bons
rendements. Alors que les moissonneuses sont entrées en action depuis une bonne
semaine, force est de constater que le compte n'y est pas. Les rendements des
orges et des blés sont catastrophiques et la qualité n'est pas au rendez-vous. Certains
ne dépasseront pas les 50 quintaux de moyenne et même les meilleures terres du
département connaissent des chutes de rendement inhabituelles.
Manques de soleil et de chaleur au printemps, des précipitations
porteuses de maladies, des épis qui ne se remplissent pas… bref, un cocktail
peu favorable et ce n'est pas les prix annoncés qui vont rattraper le coup,
bien au contraire. Alors que beaucoup d'entre nous comptaient sur un apport de
trésorerie estival pour payer les fournisseurs, le manque à gagner chez les
céréaliers sera d'au moins 275 € / ha (en se basant sur une baisse de 25
qx / ha à 110 € / tonne).
Avec des rendements moyens qui ne seront pas atteints, des prix en berne
dans de nombreuses productions, des inondations rarement vues en juin… l'année 2016
nous aura tout fait, alors que l'on pensait avoir déjà tout vu en 2015. L'année
n'est pas finie et on peut encore être surpris. Vivement un retour à la normal,
et vite.
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