Agrial a présenté son plan caprin.
Dans le cadre de son plan caprin, Agrial se fixe comme objectif de développer sa production de lait de chèvre de 25 millions de litres d’ici à 2025. La coopérative collecte 145 millions de litres de lait de chèvre sur le territoire français, 55 millions de litres en Espagne par sa filiale Fromandal et 60 millions de litres dans le Bénélux par sa filiale Capra. Le premier enjeu est le renouvellement des éleveurs qui partent à la retraite mais aussi d’avoir de nouveaux adhérents à la coopérative pour accompagner le développement de la marque Soignon qui gagne des parts de marché chaque année malgré une concurrence active intra européenne.
Trois leviers pour développer la production
Agrial veut développer sa collecte en utilisant trois leviers : soutenir le développement des adhérents, aider à la création et à l’installation et faciliter la transmission. Pour cela, trois contrats ont été développés au sein de la coopérative : un contrat progrès, un contrat développement et un contrat nouvel installé. Des contrats qui apportent du suivi technique, des facilités d’accès à de la génétique, des aides financières et des garanties de prix minimum pour les nouveaux installés. Antoine Lardeux, Président de la section caprine de la FRSEA Pays de Loire alerte les responsables de la coopérative : « nous avons des remontées du terrain, notamment de jeunes installées, sur la pression exercée par la coopérative sur les jeunes pour s’approvisionner à 100% chez Agrial. Ce n’est pas acceptable. Ces contrats doivent engager ceux qui en bénéficient sur la livraison de lait, mais les éleveurs doivent conserver leur liberté sur les appros ». « Nous incitons effectivement fortement les jeunes à s’approvisionner chez Agrial, c’est l’ADN du système coopératif, mais en aucun cas les aides ne sont conditionnées à un approvisionnement en interne à la coopérative » assure Mickaël Lamy, Président de la filière caprine chez Agrial.
Le bien-être animal en élevage caprin
La question du bien-être des animaux est un dossier de fond pour toutes les filières animales. La filière caprine, même si elle bénéficie d’une image positive n’en est pas épargnée. Des travaux sont en cours au sein de l’Anicap (interprofession caprine) avec des ONG, notamment sur l’accès à un parcours extérieur et sur l’enrichissement du milieu pour permettre aux chèvres d’exprimer les comportements propres à leur espèce. Pour Antoine Lardeux « il est nécessaire d’avancer sur ces questions, l’objectif étant d’éviter de se voir imposer des choses dans des cahiers des charges ou par nos clients comme a pu le vivre la filière œuf ». « Le bien-être animal est un sujet d’éleveurs avant tout, et ce sont les éleveurs qui devront décider de leurs engagements et non les services marketing des entreprises » complète Samuel Hérault, Président de la section caprine des Deux Sèvres.
La question épineuse de la grille cellules
Des travaux sont en cours pour la modification de la grille cellule. « La profession souhaite la voir évoluer pour la rendre plus incitative avec des effets seuils moins important qui récompensent ceux qui s’améliorent » rappelle Samuel Hérault qui s’implique sur le dossier à l’Anicap. Les coopératives ne semblent pas fermées à une évolution.
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