Le prix bas, priorité n°1 des consommateurs
Deux ans après le discours d’Emmanuel Macron à Rungis, et près d’un an après la mise en place des Etats Généraux de l’Alimentation, le bilan est amer pour les agriculteurs. Les prix dans les rayons continuent de grimper tandis que les prix agricoles restent insuffisants dans de nombreuses filières.
Le constat nous le partageons. Mais l’attitude de l’association de consommateurs UFC Que Choisir, soutenue par la Confédération Paysanne, est totalement irresponsable. Elle tire à boulet rouge sur le seuil de revente à perte qui contraint désormais les grandes surfaces à revendre au moins 10 % plus chers les produits qu’elles achètent. Les marges doivent désormais s’établir sur tous les produits, y compris ceux des grandes marques, alors qu’auparavant la quasi-totalité des marges s’effectuaient sur les produits agricoles.
Mais que nous dit cette réaction ? Que les consommateurs veulent du prix, rien que du prix. Pour résumer nous avons d’un côté le Gouvernement qui demande une montée en gamme des produits agricoles ; et de l’autre des consommateurs qui n’ont qu’un seul impératif : le prix bas à tout prix.
Une équation insoluble pour les agriculteurs qui ne pourront continuer à proposer des produits sains, tracés, avec des cahiers des charges de plus en plus stricts mais qui ne seraient pas payés à leur juste valeur.
Alors que les négociations commerciales vont prochainement démarrer entre les industriels et la grande distribution, la FDSEA et JA49 vont donc redoubler de vigilance pour que l’esprit des Etats Généraux de l’Alimentation soit respecté.
Dès la semaine prochaine, nous irons visiter quelques grandes surfaces afin de vérifier si la traçabilité et l’origine des produits sont bien respectées et leur rappeler que nous restons plus que jamais mobilisés pour assurer une juste rémunération des agriculteurs.
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