Fourrages : FDSEA et JA lancent une opération paille

L’enquête lancée il y a trois semaines par la FDSEA a fait remonter les préoccupations grandissantes du terrain liées à la situation des stocks de paille dans notre département. En effet, après une année tendue en terme de paille, les stocks sont au plus bas chez les éleveurs.  Des inquiétudes se font sentir sur les volumes de paille pour la prochaine moisson, que ce soit en terme de rendement et sur les volumes de paille qui seront pressés. Le constat est également fait sur un marché de la paille difficile à appréhender et très spéculatif qui ajoute une pression sur les exploitations. 

Face à ce constat, FDSEA et JA souhaitent mettre en place une opération dans la durée en contractualisant des volumes de paille. Bien entendu la priorité doit être donnée aux échanges locaux de fourrages, qui restent la solution la moins onéreuse, mais les besoins sont plus importants que les volumes disponibles sur le département.

Pour Jérôme Delêtre, Président du canton d’Angers Ouest et impliqué dans le groupe en charge du dossier paille à la FDSEA « les besoins en paille sont réels et récurrents chez les éleveurs de notre département et face à un marché de la paille peu lisible et en tension, nous souhaitons mettre en place un partenariat inscrit dans le temps avec les céréaliers du Maine et Loire et éventuellement des départements limitrophes. Des contacts sont en cours. La FDSEA 49 est prête à s’engager sur des contrats de paille en andain à des tarifs qui correspondent à des pratiques locales pour développer un partenariat équilibré entre acheteurs et vendeurs. Aujourd’hui, pour les éleveurs qui souhaitent sécuriser leur approvisionnement, il est urgent de réserver de la paille. »

Eleveurs et céréaliers qui souhaitent participer à l’opération doivent se faire connaître auprès de la FDSEA au 02 41 96 76 29

Des éleveurs qui ont des besoins de paille récurrents

Dominique François est éleveur de vaches laitières à Avrillé. Ces besoins en paille sont entre 90 et 100 tonnes chaque année. « Il me manque chaque année 40 à 45 tonnes de paille. Il est de plus en plus difficile de trouver de la paille y compris localement et les besoins en élevage restent importants. Je suis prêt à m’engager dans le temps pour sécuriser mes approvisionnements en paille avec des contrats qui permettent à tout le monde de s’y retrouver, et ne plus se retrouver dans une bulle spéculative où l’on a aucune visibilité sur les prix et les volumes. Je suis très intéressé par la démarche engagée par la FDSEA et les JA pour que tout le monde gagne en visibilité, producteur de paille comme éleveur. »