Juste avant de quitter le département, le Préfet Gonzales a rendu les derniers arbitrages sur le projet d’arrêté cadre pour la gestion des étiages. « Après plusieurs mois d’échanges, notre pugnacité et les éléments techniques que nous avons fournis ont porté leurs fruits. Le projet d’arrêté, qui va bientôt être soumis à consultation, a été largement amendé par rapport aux premières versions rédigées par l’administration. » explique Jean-Marc Lézé.
Des modalités de restriction presque inchangées en été
L’arrêté concerne les prélèvements en eaux superficielles et souterraines, hormis les réserves déconnectées. Il prévoit des restrictions pour les différents usages (professionnels, collectivités, domestiques) en cas de franchissement de seuils de débits ou piézomètres dans les différents bassins du département.
Les horaires de restriction pour les 2300 irrigants du département sont inchangés par rapport à la version actuelle de l’arrêté (interdiction de 10h à 20h au stade alerte pour les grandes cultures, et interdiction à partir du seuil d'alerte renforcée). Il faut noter cependant, pour les techniques économes et des cultures sensibles que le projet de texte prévoit « ces usages bénéficient d’une mesure provisoire, le temps qu’un bilan soit fait par ces filières sur les besoins et les ressources qu’elles mobilisent et que des mesures mieux adaptées soient envisagées ». Un bilan de la mise en œuvre des mesures est aussi prévu d’ici deux ans.
Au niveau des seuils de restriction : la profession a demandé l’abaissement des débits seuils sur la Moine, car ils sont actuellement trop élevés, pour un cours d’eau réalimenté par la réserve de Ribou Verdon. Ils peuvent conduire à des restrictions alors que la situation hydrologique ne le justifie pas réellement. Des discussions sont encore en cours sur ce point.
De nouveaux seuils de printemps
La principale modification de l’arrêté, pour les irrigants, est l’ajout de seuils spécifiques au printemps, sur la période avril mai. Ces seuils, plus élevés que les seuils d’été, pourraient se traduire par un déclenchement plus rapide des restrictions de prélèvement dans les cours d’eau en cas de printemps sec. Ils sont motivés par une volonté de mieux protéger les milieux aquatiques à une période sensible notamment pour la reproduction des espèces aquatiques.
Une consultation du public doit être organisée pendant 3 semaines, avant la signature de l’arrêté.
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