La FNSEA craint que le groupe de travail solaire piloté par Sébastien Lecornu ne porte un coup d’arrêt au développement de la production d’énergie solaire par les agriculteurs.
Ces derniers mois, la baisse considérable des tarifs et la complexité des dispositifs ont exclu les agriculteurs des appels d’offres de rachat d’électricité. Le groupe de travail n’a jusqu’à présent pas tenu compte de cette impasse. Les conclusions risquent d’entériner l’impossibilité pour les agriculteurs de porter désormais un projet photovoltaïque.
Or aujourd’hui, 13 % du parc photovoltaïque est agricole, réparti sur plus de 10 000 bâtiments, ce qui permet de lutter efficacement contre l’artificialisation des terres. En plus de répondre à des objectifs environnementaux, la production de cette énergie décarbonnée représente un enjeu économique pour les agriculteurs en leur assurant un complément de revenu. Enfin, elle répond à des enjeux de développement, d’aménagement et de solidarité à l’échelle des territoires.
Ne pas prendre en compte l’ensemble des externalités positives induites par les projets agricoles en instaurant un tarif adapté, c’est exclure les agriculteurs pourtant pleinement engagés dans le défi énergétique et à nouveau paver la voie aux investissements à visée spéculative et au parc au sol.
Face aux enjeux énergétiques et territoriaux, comment comptez-vous, Monsieur le Ministre, permettre aux agriculteurs d’être des acteurs actifs de la transition ?
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