La production porcine vit enfin une conjoncture favorable depuis quelques semaines. Embellie qu’il faut néanmoins relativiser.
Il y a d’abord la question du prix du porc. Il s’est établit à 1,393 €/kg ce lundi 8 avril au Marché du Porc Breton. Néanmoins cette situation ne dure que depuis quelques semaines et ne couvre à ce jour que les coûts de production, affichés à 1,52€/kg prix payé à l’éleveur par Inaporc. Le chemin est donc encore long avant de rattraper le retard pris ces dernières années. Sous l'effet de la demande chinoise, cette hausse est constatée sur l'ensemble des bassins de productions européens et mondiaux. Comme le montre le graphique « estimation du prix payés éleveurs », on note un décalage entre la France et les principaux bassins de production européens. Situation qui peut être expliquée par le règlement du MPB qui limite la hausse à 6 centimes par semaine, mais malgré ça c’est le MPB qui tire les prix vers le haut. Les opérateurs tentent donc de freiner cette hausse que ce soit ceux qui achètent au MPB ou qui sont en dehors du MPB. Cette embellie sera bien sûr très dépendante du statut indemne de la France vis à vis de la Fièvre Porcine Africaine, la découverte d’un seul cas que ce soit sur un sanglier ou un porc, aurait des conséquences économiques désastreuses pour toute la filière. Les éleveurs doivent donc en bénéficier dès maintenant.
Ensuite il y a la question du prix de l’aliment. En 2018, face à une augmentation du prix des matières premières, les fabricants d’aliments avaient su faire preuve d’une grande réactivité pour répercuter cette hausse sur le coût de l’aliment. Le prix des céréales est aujourd’hui en baisse. Nous ne tolèrerons pas que les fabricants d’aliments se cachent derrière la hausse du prix du porc pour ne pas répercuter cette baisse. Nous demandons une baisse immédiate des prix des aliments. A ceux qui l’aurait oublié, un ascenseur fonctionne dans les 2 sens.
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