Communiqué de presse de la Fédération Nationale Bovine
La Commission européenne s’est réjouie, ce 14 juin, de la conclusion d’un accord avec les Etats-Unis portant sur une augmentation des importations de viandes bovines « sans hormones » étasuniennes. Un accord qui intervient moins de deux mois après le refus clairement exprimé par Emmanuel MACRON de mener toute négociation commerciale avec les Etats-Unis… et l’exigence, par la France, d’exclure a minima toute denrée agricole de ces négociations.
Depuis 2009 et à l’issue d’un différend ayant opposé Bruxelles et Washington sur l’interdiction, par l’Europe, du « boeuf aux hormones », les pays tiers exportateurs de viandes bovines vers l’UE disposent d’un contingent à droits de douane nuls dédié aux importations européennes de boeuf sans hormones : le « Panel Hormones ». Ce contingent, d’un volume de 45 000 tonnes, est ouvert à tous les pays et fonctionne selon la règle du « premier arrivé, premier servi. »
En perte de compétitivité face à leurs concurrents d’Amérique du Sud, les Etats-Unis ne remplissent aujourd’hui qu’une part minoritaire de ce contingent (13 000 tonnes environ). Ils se sont, récemment, déclarés lésés auprès de la Commission européenne… qui a décidé, pour satisfaire leurs attentes, de tripler – ou presque - l’accès des viandes étasuniennes au marché européen !
Ce sont, en effet 35 000 tonnes de ce contingent actuellement ouvert à tous qui pourraient désormais être octroyées aux seuls Etats-Unis.
Face à cette situation, les éleveurs français réunis au sein de la Fédération Nationale Bovine s’interrogent : un tel accord n’est-il pas totalement contraire à l’engagement pris par l’Europe auprès de la France de n’engager aucune négociation commerciale avec les Etats-Unis relative au secteur agricole ?
Après avoir négligé le refus de la France d’entamer toute négociation avec les Etats-Unis, Bruxelles est-elle prête à mépriser, encore une fois, la position française sur ce sujet de société aux enjeux majeurs pour les éleveurs, mais aussi pour l’environnement ?
Pour Bruno DUFAYET, Président de la Fédération Nationale Bovine : « Bruxelles ne peut avancer contre les éleveurs et l’Etat, en concluant, aveuglément, des accords commerciaux avec des pays ne respectant ni les engagements internationaux, ni nos standards européens de production de viandes bovines ! Nous attendons une position extrêmement ferme de la France qui aura, au cours des prochaines semaines, à se prononcer sur la validation de cet accord par le Conseil. »
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