Avec un déficit pluviométrique très marqué depuis cet hiver, des températures supérieures aux moyennes depuis février, le début de l’été inquiète les agriculteurs comme les producteurs d’eau potable. Les prévisions pour l’été annoncent une saison plus chaude que les normales, mais aucune tendance ne se dégage concernant la pluviométrie.
Concernant la Loire : la réserve de Villerest est pleine, mais la retenue de Naussac est seulement aux trois quarts. Le bassin de la Loire risque donc de passer prochainement au stade de l’alerte pour gérer au mieux cette réalimentation et préserver les usages à l’aval.
Pour l’agglomération de Cholet, les retenues de Ribou Verdon sont à 60% de leur capacité, ce qui est extrêmement faible. Le soutien d’étiage est donc réduit au minimum et la chambre d’agriculture a demandé la mise en place de tours d’eau pour les prélèvements dans la Moine, de façon à retarder le basculement en alerte renforcée.
En revanche pas d’inquiétude à ce stade pour le Lathan, la retenue de Rillé ayant été bien remplie cet hiver.
Sobriété, substitution et mobilisation
Changement climatique et augmentation de la population : ces tensions sur la ressource en eau risquent de s’aggraver dans l’avenir. Pour anticiper et mettre en place les actions nécessaires, le conseil départemental a présenté un « schéma départemental de la ressource en eau ». Trois axes de priorités ont été dégagés. Le premier : résilience et sobriété dans tous les usages, industriels, agricoles, eau potable, etc. Au plan agricole, on y retrouve des solutions également identifiées à la suite du Varenne de l’eau. Le deuxième axe porte sur la substitution de prélèvements en période d’étiage, et le dernier sur la mobilisation de ressource supplémentaire pour répondre aux besoins. Denis Laizé, président de la Chambre d’Agriculture a salué « que l’ensemble de ces dimensions soient étudiées » et souhaité que des actions concrètes soient mises en œuvre.
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