L’horticulture et les pépinières ne pourront pas bénéficier des ouvertures en crise accordées au maraîchage et à l’arboriculture
À la sortie du Comité de l’Eau préfectoral, nous avons pu sentir une volonté politique forte des administrations de l’Etat de favoriser les cultures à vocation alimentaire directe face aux autres cultures pour déterminer le niveau des restrictions d’irrigation. C’est dans cet esprit, que nous dénonçons, que l’horticulture et les pépinières ne pourront pas bénéficier des ouvertures en crise accordées au maraîchage et à l’arboriculture (uniquement en technique économe).
L’agriculture n’est pas la seule à être impactée par la modification de l’arrêté-cadre, les autres usagers de l’eau se voient aussi appliquer d’autres restrictions. Aussi des positions sur d’autres sujets nous interpellent fortement. D’une part, les golfs sont à la même enseigne que les grandes cultures avec seulement deux heures de restriction supplémentaires. Doit-on croire que le loisir de quelques-uns soit équivalent à l’activité économique agricole ? D’autre part, les collectivités ont l’autorisation d’arroser les jeunes plants afin de constituer le patrimoine végétal de demain. Cela est louable dans la lutte contre le réchauffement des villes et l’artificialisation de nos sols mais avoir des arbres pour l’avenir c’est encore mieux si nous avons des structures agricoles en capacité de produire ces arbres de demain. Nos filières horticoles et pépinières sont un fleuron d’Anjou et nous ne pouvons accepter leur mise en péril.
La FDSEA et JA ont toujours défendu l’ensemble des filières, alimentaires et non alimentaires, et des modes de productions, du conventionnel à l’agriculture biologique, pour sécuriser l’accès à l’eau qui est indispensable à l’agriculture. N’en déplaise à ceux qui souhaiteraient nous opposer.
À long terme, nous devrons continuer à promouvoir une approche globale en accord avec les ambitions politiques annoncées par le Plan Eau et le Varenne de l’Eau et ainsi continuer à conforter le stockage hivernal comme réelle alternative à la réduction nécessaires des prélèvements en période estivale.
À court terme, nous devrons MASSIVEMENT affirmer nos positions dans la consultation publique qui ouvrira dans quelques jours. À vos plumes !
Anthony MÉNARD
Secrétaire Général de la FDSEA49
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