Glyphosate :  Bruxelles donne son feu vert pour 10 ans

La Commission européenne a annoncé le 16 novembre le renouvellement de l’approbation du glyphosate dans l’Union Européenne, pour une période de 10 ans, sous réserve de certaines nouvelles conditions et restrictions. Il ne s’agit pas de se réjouir de cette décision, il s’agit juste de prendre conscience qu’on ne peut pas laisser les agriculteurs dans des impasses techniques. En France on réduit l’utilisation depuis des années et on prend les précautions nécessaires. Mais le débat est conflictuel et cette décision va à nouveau faire souffler sur les braises.

Car la commission européenne a fait le choix du respect de la science en s’appuyant sur l’avis de l‘EFSA. Elle a suppléé à l’incapacité et à l’absence de courage politique des Etats membres pour trouver une majorité qualifiée sur un dossier que de trop nombreux acteurs politiques et associatifs ont voulu transformer en marqueur de la transition écologique.

Ce choix va donner de la visibilité aux agriculteurs et permettra à ceux qui sont engagés dans des techniques agronomiques vertueuses de poursuivre cette voie en termes d’agroécologie car ils auraient été confrontés à une absence d’alternative en cas d’interdiction.

La balle est maintenant dans le camp de la France, qui a fait le choix de l’abstention, pour définir dans notre pays les conditions d’application de cette décision. Le Gouvernement doit respecter l’engagement de la Première Ministre, pris au dernier salon de l’agriculture lorsqu’elle déclarait « qu’en matière de produits phytosanitaires, nous respecterons désormais le cadre européen et rien que le cadre européen ».