Alors que les restrictions liées à l’influenza aviaire se lèvent progressivement dans les élevages de Maine-et-Loire, selon un protocole travaillé et validé avec responsabilité par les représentants des éleveurs et l’administration départementale, la FDSEA et les JA49 alertent sur les conditions d’indemnisations des pertes et de remise en place d’une filière avicole pérenne dans le département.
Tout d’abord vis-à-vis de l’Etat, la FDSEA et JA49 dénoncent le fait que les dossiers à renseigner ne sont toujours pas accessibles, ce qui va accroître le délai de paiement des aides, pourtant vitales, liées aux vides sanitaires et aux pertes économiques. Est-ce que le nouveau Ministre de l’Agriculture a intégré qu’il y avait eu l’influenza aviaire dans notre région ? ou est-ce que le dossier est resté désespérément dans les cartons de l’ancien ministre sans transmission à son successeur ?
Avant chaque enlèvement de lots vers l’abattoir, les éleveurs doivent encore procéder à une visite sanitaire du vétérinaire et réaliser des écouvillons sur les animaux pour dépistage du virus. Les visites sanitaires et analyses ne sont pas indemnisées par l’Etat et restent à la charge des éleveurs. Pour les producteurs en circuits-courts qui abattent régulièrement de petits lots d’animaux, cela représente un coût supplémentaire non négligeable.
Du côté des abatteurs et de la filière avicole dans son ensemble, l’amertume des éleveurs est aussi à son comble. Il est demandé aux éleveurs de remplir les élevages et de repartir, mais les contrats ne sont pour certains même pas écrits… et quand ils existent, ils ne font pas référence au respect des coûts de production.
Pour la FDSEA et JA49, il est hors de question de remettre en place si les abatteurs ne proposent pas des contrats « EGAlim compatibles » avec une hausse de notre rémunération qui doit se traduire dans la revalorisation de nos marges pour prendre en compte toutes les hausses d’intrants. Des éleveurs ne rempliront pas leurs bâtiments et ne repartiront pas si les contrats ne sont pas réévalués à hauteur des coûts de production ! Il va donc falloir ouvrir les yeux et vite. Des actions pourraient être menées devant les abatteurs si aucun signe n’est donné d’ici la fin de l’été.
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