Le ministre de l’Agriculture s’est exprimé vendredi 24 février sur le dispositif d’indemnisation influenza aviaire relatif à la deuxième vague, soit à compter de l’automne 2022.
Lors de la première vague (novembre 2021 au 15 septembre 2022) l’indemnisation était de 100% pour la période concernée par la zone réglementée et pour la période post levée de zone réglementée et ce dans la limite de 150 jours.
Pour la deuxième vague, le ministre a annoncé une indemnisation de la période réglementée à 90% et pour la période suite à la levée des zones à 50% sans annonce de durée. L’indemnisation monterait à 90% pour les éleveurs concernés par le plan de dé- densification.
C’est inacceptable ! Pour la FRSEA et les JA Pays de la Loire, les niveaux d’indemnisations et la durée d’indemnisation pour la période 2022/2023 doivent être au moins égaux à la période 2021/2022 !
La zone réglementée comme son nom l’indique correspondant à une mesure réglementaire, cette période doit être indemnisée à 100%. Concernant l’indemnisation post levée de zone réglementée, les mises en place se feront de manière progressive afin de s’adapter aux disponibilités en animaux d’un jour et de s’ajuster aux capacités d’abattage. Ainsi, levée de zone réglementée ne veut pas dire remise en place. Afin d’accompagner les éleveurs jusqu’à la remise en place, le renouvellement du dispositif du printemps dernier est donc indispensable.
Enfin concernant la stratégie pour l’automne prochain, dans l’objectif de réduire les mises en place et donc de limiter l’épizootie, le ministre a annoncé une indemnisation à 80% pour les exploitations engagées dans un plan de dé-densification. Pour la FRSEA et JA Pays de la Loire afin que cette mesure soit réellement incitative et soit donc suivie par les éleveurs le niveau d’indemnisation devra être supérieur.
En complément de ces mesures d’indemnisation afin d’assurer le maintien de la production avicole en Pays de la Loire, les remises en place devront être conditionnées à une revalorisation des contrats via la prise en compte des coûts de production.
Depuis plus d’un an, les filières avicoles sont gravement impactées par les conséquences de l’épizootie d’influenza aviaire. L’avenir des filières dépend de la visibilité apportée aux éleveurs. La visibilité repose d’une part sur une indemnisation significative et d’autre part sur des perspectives claires en matière de déploiement de la vaccination. Il s’agit de mettre en cohérence les discours en matière de souveraineté alimentaire et les actes !
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