Influenza aviaire : réflexions en cours sur la stratégie de repeuplement

La situation vis-à-vis de l’influenza aviaire en Pays de la Loire semblent se stabiliser ces dernières semaines, puisque le dernier cas confirmé date du 18 janvier dernier. Des levées de zones interviennent donc sur les différents départements de la région.

Soutenir la diversité de notre région

Les membres du CRAVI Pays de la Loire réunis le 31 janvier ont échangé sur la question du repeuplement. Nous devons tous mettre en œuvre pour éviter une nouvelle crise. Nous sommes seulement début février, la pression dans la faune sauvage est importante et nous ne disposons d’aucune arme supplémentaire contre ce virus. Pour cela tout le monde est unanime sur le fait de dire que les mises en place doivent être raisonnées, notamment pour les palmipèdes, espèce la plus sensible et la plus touchée par le virus. Jean-François Ramond, Président du CRAVI Pays de la Loire, a cependant souligné la vigilance à avoir « La filière palmipède a tendance à être pointée du doigt. Aujourd’hui le canard est l’espèce la plus touchée, rien ne laisse présager que demain ce ne soit pas le poulet qui soit impacté.  La richesse de notre région est faite par la diversité des productions présentes. Nous devons tout faire pour la préserver. »

Un plan de dédensification conditionné à un accompagnement financier 

Les interprofessions CICAR (canard à rôtir) et CIFOG (Canard gras) ont réalisé un travail en commun afin d’identifier les zones les plus à risque (densité d’animaux importante, répétition des foyers, etc.)  L’objectif étant de « dédensifier ces zones à la réouverture », probablement via des remises en place plus tardives pour les palmipèdes. La liste définitive des communes concernées n’est pas encore tranchée à ce jour. Selon les membres du CRAVI il est également important d’engager une réflexion similaire sur la dinde. C’est une espèce sensible pour laquelle il conviendrait également de raisonner les remises en place. Concernant la date de fin d’application des restrictions et les mesures de protection des sites dits « stratégiques » (reproducteurs) rien n’est acté à ce jour. Alors que la réouverture des zones a débuté il convient donc de finaliser rapidement ce plan, afin de donner de la visibilité aux éleveurs. Le message est unanime sur ce point, ce plan n’aboutira que si seulement celui-ci est conditionné à un accompagnement financier de l’Etat.