Irrigation : le ministre défend les projets de bassines des Deux-Sèvres

Dans son discours au congrès de la FNSEA, à Niort le 23 septembre, le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie a défendu les projets controversés de bassines, ciblés la veille par des manifestants. Concernant ces retenues d'eau pour l'irrigation, «le cadre a été respecté et un protocole a été signé en 2018», a rappelé le locataire de la Rue de Varenne. Et de poursuivre: «Le minimum de respect dans une démocratie, c'est de permettre que ce cadre établi par l'administration aille jusqu'au bout.» Le 22 septembre, des centaines d'opposants à ces projets avaient investi le chantier d'une de ces réserves d'eau géantes à Mauzé-sur-le-Mignon (Deux-Sèvres) pour dénoncer un «hold-up sur l'eau», à l'appel notamment de la Confédération paysanne et des collectifs Bassines non merci. «Une bassine, comme celle de Mauzé, c'est en moyenne huit hectares, soit dix terrains de foot. Les 16 bassines prévues vont servir 220 exploitants, à peine 4 à 5% des agriculteurs du bassin niortais, c'est effarant», déclarait Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération paysanne. Pour lui il considère les bassines comme «une privatisation de l'eau».