Lait : les producteurs Terrena mécontents du prix du lait

Une trentaine de producteurs de lait du département ont rencontré Christophe Miault, administrateur Terrena en charge de la filière laitière sur une exploitation du canton de Chemillé. Ils ont provoqué cette rencontre suite à l’annonce de Terrena pour un prix du lait de 430 €/1000 litres en prix de base sur le mois de juillet. « Un nouveau coup de massue pour les producteurs qui voient le prix du lait baisser depuis le deuxième trimestre dans un contexte où les charges restent élevées » a exprimé Julien Gremaud, l’un des producteurs à l’initiative de cette rencontre avec Romain Godineau, tous deux agriculteurs à Saint Georges des Gardes. Pour Christophe Miault « cette baisse est due à plusieurs facteurs, la cotation beurre poudre qui n’est pas assez élevée, le prix du lait allemand qui a baissé, la baisse des ventes des produits de marque au profit des marques distributeurs moins valorisées et un écart avec les autres entreprises qui doit rester limité. Sur la question des cotations beurre poudre ou prix allemand, les producteurs dénoncent surtout un prix du lait qui a été beaucoup plus long à augmenter lors de l’embellie des cotations en 2022 qu’à descendre dès les premiers signaux à la baisse. « Le système français amortit la volatilité des prix, et c’est une bonne chose, mais il doit jouer son rôle à la hausse comme à la baisse » a réagit Julien Gremaud.

Pour Frédéric Vincent, président de la fédération départementale laitière et administrateur FNPL, invité par les producteurs à cette rencontre « afficher une baisse du prix du lait aux producteurs alors que les distributeurs font le forcing pour renégocier et faire baisser les prix, c’est donner le bâton pour se faire battre et s’afficher en position de faiblesse pour le maintien du prix du lait ». Un signe positif doit être donné aux producteurs dans un contexte de décapitalisation et de renouvellement des générations. Pour encourager les jeunes, le prix du lait doit être le premier signe pour inciter des installations viables, vivables et transmissibles et permettre aux jeunes de se projeter vis-à-vis des attentes sociétales actuelles.