Toutes les enseignes ne jouent pas le jeu.
Depuis le début de la crise sanitaire, les agriculteurs français ont redoublé d’efforts pour assurer l’approvisionnement de la chaîne alimentaire. Les éleveurs de chèvres ne font pas exception, livreurs comme fermiers. Les changements de comportement d’achat des consommateurs ont été marqués par une hausse des achats de fromages de chèvre en libre-service dans la grande distribution. Pour Sylvain Piet, Président de la section caprine de la FDSEA 49 « malgré un bilan positif des négociations commerciales début 2020, indispensable et très attendu par les éleveurs, nous constatons de plus en plus que les engagements pris sur le prix d’achat des fromages de chèvre en marque nationale ou MDD sont mis de côté par certaines enseignes, sous prétexte de vouloir préserver le pouvoir d’achat des français dans le contexte de crise sanitaire ».
Le même constat est fait dans toutes les filières : certaines enseignes de la distribution ne semblent pas jouer le jeu de ces négociations commerciales, malgré le discours ferme et mobilisateur de l’Etat, comme au dernier Comité de Suivi des relations commerciales fin janvier. « Aujourd’hui plus que jamais la loi EGAlim doit permettre une juste rémunération des agriculteurs. Pour cause, après une stagnation des coûts de production en élevage, ceux-ci repartent à la hausse à nouveau. Les éleveurs de chèvres attendent donc que la dynamique des EGA enclenchée l’année dernière se poursuive, afin d’atteindre l’objectif de prix de 790 € / 1000 L permettant de couvrir les coûts de production et rémunérer le travail de l’éleveur » rappelle la FNEC dans un communiqué.
Les transformateurs de lait de chèvre sont déjà sensibilisés sur le besoin de revalorisation du prix du lait de chèvre. La FNEC appelle maintenant toutes les enseignes de la grande distribution à prendre leurs responsabilités et à s’engager à poursuivre la dynamique des EGA pour la filière caprine. « Les éleveurs de chèvres sont déterminés et veilleront au bon dénouement des négociations commerciales » prévient Sylvain Piet.
Le compte y est :
Lidl et Agrial s’accordent à 790 euros / 1000 litres
Lidl a rendu public, le 9 février, la signature d'un accord entre l’enseigne et Eurial (branche lait d’Agrial) permettant de rémunérer les éleveurs à hauteur de 790 euros les 1000 litres de lait de chèvre. Il concernera les fromages de la marque Soignon fabriqué par Agrial pour un total de 5 millions de litres de lait par an. L’année dernière, le distributeur et la coopérative étaient parvenus à s’accorder sur un prix de 749 € pour 1000 litres qui concernait un volume plus réduit de 3 millions de litres de lait par an.
Carrefour et Système U annoncent également un accord avec Agrial
Les distributeurs Carrefour et Système U ont également signé un accord à 790€ /1000 litres avec le leader français Agrial. Un prix en hausse en lait de chèvre, car l’année dernière, ils s’étaient entendus sur un prix de 749 € les 1000 litres toutes primes comprises.
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