Observatoire des prix du lait FRSEA Ouest : l’importance du respect de l’échelle de valeur

La collecte cumulée des grands bassins laitiers augmente de 362 millions de litres en juin 2021 par rapport au même mois de l’année dernière. La collecte progresse maintenant dans l’ensemble des pays de la zone, en particulier aux Etats-Unis (+ 238 millions de litres), mais la hausse est moins importante en UE27 (+ 94 millions de litres) et en Nouvelle-Zélande (+ 4 millions) qui est dans son creux de collecte saisonnier. La hausse de collecte en Argentine est stable (+ 27 millions de litres).  Cette offre trouve actuellement son marché avec une demande de produits laitiers soutenue pour la plupart des produits. C’est la Chine qui tire la demande mondiale actuellement, même si les autres pays importateurs sont également actifs sur les marchés. La collecte de l’UE27 est sur une hausse modérée au mois de juin, progressant de 0,8 % par rapport à son niveau de 2020. Cette tendance s’observe dans la plupart des pays européens, notamment la France (+ 0,8 %), les Pays-Bas (+ 0,4 %), la Pologne (+ 0,7 %) et surtout l’Allemagne (- 1,3 %). En revanche, la collecte est toujours dynamique en Irlande (+ 3,7 %). Dans l’Ouest, la collecte annuelle progresse légèrement de + 0,6 % sur les 6 premiers mois de l’année mais de façon différente entre la Bretagne (+ 1,3 %) et les Pays de la Loire (- 0,4 %). La cotation de la poudre de lait écrémé a atteint 2 600 €/t à la mi-juin, son point le plus haut en 2021. Elle a légèrement baissé par la suite et se stabilise depuis la mi-juillet entre 2 450 et 2 500 €/t, dans une période estivale généralement calme sur les marchés. La cotation beurre Cniel oscille entre 4 000 et 4 100 €/t depuis maintenant plusieurs mois, dans un contexte mondial où le marché du beurre parait moins ferme. La valorisation beurre-poudre, après avoir dépassé 350 €/1 000 litres, se stabilise autour des 336 €/1 000 litres en juillet 2021. Un niveau largement supérieur à la valorisation de juillet 2020 qui se situait à 279 €/1 000 litres. Sur le marché Intérieur, la situation est relativement stable avec des progressions des ventes sur l’ensemble des catégories par rapport à 2019.

La FRSEAO lait est par ailleurs très attentive à l’évolution de ces marchés et notamment au respect de l’échelle de valeur entre les produits. La rémunération des producteurs de lait constitue la base pour l’ensemble des produits. La prise en compte des coûts de production doit devenir le socle de la détermination du prix de tous les produits laitiers. C’est encore plus vrai dans un contexte de hausse des charges. Ensuite, chaque segmentation, différenciation ou cahier des charges supplémentaire doit générer une valorisation supplémentaire rémunérant le travail et la contrainte supplémentaire.

Il est inadmissible de constater en rayon des prix quasi similaires pour des produits avec des cahiers des charges différents. La FRSEAO lait mettra tout en œuvre pour faire respecter cette échelle de valeur indispensable pour ne pas entraîner la filière laitière dans une spirale déflationniste.