Le ratio « prairies permanentes » des Pays de la Loire a diminué de plus de 5 % par rapport à l’année de référence 2018. Un chiffre qui sonne comme un coup de tonnerre, puisque tout retournement de prairies permanentes est désormais interdit dans la région et l’on va obliger des agriculteurs à réimplanter des prairies.
Que va-t-on dire à tous ceux qui ont arrêté leur activité d’élevage et qui ont retourné des prairies ? Que dire aux jeunes qui ont bâti leur projet installation avec moins de prairies ? Comment accepter des règles nouvelles à l’automne alors que la campagne Pac a démarré depuis mai dernier ?
Cette baisse du ratio n’est que la conséquence de la crise de l’élevage. Les arrêts d’ateliers bovins se sont multipliés dans les Pays de la Loire (- 17 % depuis cinq ans), la décapitalisation du cheptel s’est accélérée (-7 % des effectifs vaches laitières et -16 % de vaches allaitantes depuis 2018) et les installations en élevage ne compensent pas les nombreux départs en retraite. La baisse des surfaces en prairies est donc tout sauf une surprise.
Cette situation confère à l’hypocrisie totale quand on pense à toutes les campagnes de dénigrement de l’élevage menées par certaines associations, certains politiques et même la cour des comptes qui s’est récemment saisie du sujet. Il ne faudrait plus d’élevage, ni manger de viande… mais en même temps on demande aux éleveurs de maintenir leurs prairies ! Ces gens-là ont juste oublié que sans élevage il n’y a pas de prairies.
La FDSEA du Maine-et-Loire est pleinement mobilisée sur ce dossier, comme l’a affirmé son président Emmanuel Lachaize : « le Ministère sort une réglementation à l’automne et il ne serait pas acceptable que des exploitations soient sanctionnées car elles ont retourné des prairies depuis mai dernier avec des règles qui n’étaient pas connues ». La FDSEA a également demandé une étude d’impact sur le nombre d’hectares de prairies ensevelies par la construction de nouveaux logements et de zones d’activités économiques et de loisirs dans la région.
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