Depuis les premiers cas de la semaine dernière, la maladie continue de s’étendre en Maine-et-Loire. Les suspicions se multiplient (une cinquantaine actuellement). 19 foyers de MHE étaient confirmés ce jeudi 29 août matin par la DDPP. Comment tenter de s’en prémunir ? Comment réagir si son élevage est atteint ? Christophe Mompas, vétérinaire à Mauges-sur-Loire*, a été amené à intervenir sur plusieurs exploitations touchées par la MHE ou en suspicion.
Des symptômes à repérer
Si la MHE va nécessairement avoir des retombées économiques, comme une baisse de la production laitière par exemple, le professionnel se veut rassurant quant à la capacité de résistance des bovins. « Je n’ai pas vu de mortalité sur des vaches, la maladie se soigne ». Comment détecte-t-on un animal infecté par la MHE ? « Le plus flagrant, ce sont les lésions sur le mufle avec des naseaux congestionnés, crouteux, parfois du jetage et des animaux qui bavent et ont tendance à s’isoler. Ces animaux mangent moins essentiellement à cause de lésions dans la bouche : inflammation et ulcères ; ces ulcères sont systématiquement retrouvés sur les animaux confirmés positifs. Enfin, il est souvent décrit une forte hyperthermie lors de MHE mais elle n’est pas toujours si prononcée sur les cas identifiés ». On peut trouver aussi des œdèmes sur les pattes, entraînant des boiteries. Mais là où les choses semblent se compliquer, c’est que la maladie n’est pas toujours accompagnée de signes cliniques.
Désinsectiser au maximum
Comment alors tenter de protéger son élevage ? Il faut d’abord savoir que les cas rencontrés concernent majoritairement des animaux en extérieur, davantage en contact avec le moucheron culicoïde. Les premiers cas ont concerné surtout des bovins allaitants qui pâturaient dans des zones de vallées. Le premier conseil du vétérinaire est la désinsectisation, que l’on effectue avec les mêmes produits que pour lutter contre les mouches. « Il faut désinsectiser les animaux, en priorité ceux qui sont dehors, y compris les veaux », indique Christophe Mompas.
Isoler les animaux suspects
Deuxième conseil : en cas de suspicion clinique, les animaux doivent être rentrés en bâtiment, afin d’effectuer les prélèvements et d’éviter la propagation du virus sur d’autres individus.
*Vice-président du groupement technique vétérinaire régional et responsable de l’OVVT (Organisation vétérinaire à vocation technique) Pays de la Loire.
Retrouvez l’intégralité de l’article sur l’Anjou agricole du vendredi 30 août.
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