Sécheresse : FDSEA, JA et Chambre d'Agriculture sensibilisent le préfet

« Dans le département, nous avons des habitudes de dialogue et d’anticipation que nous voulons poursuivre, et qui seront indispensables pour gérer cette saison d’étiage. » explique Emmanuel Lachaize au Préfet et au nouveau directeur de la DDT, invités sur deux exploitations. Cette visite a eu lieu dans des exploitations de profils différents : un élevage bovin à Louresse-Rochemenier (EARL du Domaine) et une exploitation de production de semences et maraîchage à St Martin de la Place (Sébastien Pihée). « On produit presque tout en Anjou » rappelle Denis Laizé, et environ un tiers des exploitations irriguent pour sécuriser la production de fourrage, de cultures spécialisées ou grandes cultures. Devant un prototype de canon d’irrigation « intelligent », les agriculteurs expliquent les stratégies d’économie et de pilotage de l’irrigation. « Irriguer, cela coûte cher, demande beaucoup de temps, et les volumes sont limités. Alors on optimise avec l’aide de suivis de sondes tensiométriques et des outils de simulation. » détaille Sébastien Pihée. Mais quand la ressource se fait rare, les responsables professionnels insistent sur la nécessaire concertation pour adapter les mesures de restriction aux situations locales. L’organisation collective et l’anticipation sont les maîtres mots. Les opérateurs économiques présents insistent sur ce point : une interdiction d’irriguer brutale à une période où les plantes sont très sensibles peut rendre la production totalement invendable par exemple en maraîchage, arboriculture ou semences. Le préfet, à l’écoute de ces enjeux forts pour des filières entières, rappelle néanmoins la priorité absolue à l’eau potable. Si elle devait être fragilisée, il devrait prendre des mesures d’interdiction fortes.