Volailles : la segmentation des volailles au cœur de l'assemblée générale d'Anvol

« La segmentation de la volaille de chair est en forte évolution depuis dix ans. » a indiqué lors de son intervention, Anne Richard, directrice d’Anvol. Avec 2 % de Bio, 18% de Label Rouge, 6% de certifié, 16% de standard +, 49% de standard et 8% de poulet export, la production française de poulet de chair est l’une des plus segmentée. Ces évolutions vont se poursuivre, puisque d’après une étude réalisée par l’ITAVI (Institut Technique de l’Aviculture), en 2030 la production de poulet standard telle qu'elle est produite aujourd’hui n’existera plus. Le standard + représenterait alors 34% de la production, le bio pourrait atteindre 5%, le poulet export resterait stable. Concernant la production de volaille sortant en extérieur, la limite entre le label rouge et le certifié sortant à l’extérieur est difficile à déterminer. Ces segments représenteraient 25% de la production et le standard ++ serait à 29%. Cependant, les membres du Bureau d’ANVOL sont unanimes, « nous ne voulons pas voir se reproduire en France le schéma retenu au Pays-Bas ». L’ensemble de la distribution néerlandaise s’est en effet engagée à ce que d’ici 2023, l’ensemble de la viande de volailles vendues en GMS soient produites sous la démarche Beter Leven 1 étoile . Selon Mark Den Hartog, secrétaire général de l’association néerlandaise Nepluvi « Si le consommateur n’a pas le choix, il paiera plus sans se détourner de la volaille ». 

Afin de contrer les attaques des associations activistes, depuis sa création, Anvol multiplie les prises de paroles. Pour Gilles Huttepain, Vice-Président d’Anvol « Il est urgent que nos politiques prennent une décision quant à l’autonomie alimentaire de l’Europe et adopte enfin l’étiquetage de l’origine notamment en RHD.  On ne peut pas laisser entrer dans notre pays, des produits ne respectant pas les contraintes qui nous sont imposées. »

Selon Jean-Michel Schaeffer, Président d’Anvol, « la France dispose déjà d’une grande diversité d’espèces et de modes de productions. Il faut être vigilant à ne pas s’éparpiller dans de nouveaux segments et créer des surcoûts qui ne seront pas répercutés. » 

Un travail est engagé depuis quelques mois au niveau de la commission économie d’Anvol, afin de définir les prix de revient des différents segments sortie élevage « Il faut être certains qu’à chaque fois que l’on fait évoluer la segmentation, qu’un marché est présent et le surcoût que cela représente » précise Anne Richard.