A quelques jours de Noël, le ministre de l’Agriculture lors de sa visite en Vendée sur le sujet de l’influenza aviaire, a annoncé un certain nombre de mesures en matière d’indemnisation et de vaccination. Les premiers jours de janvier sont souvent ceux des décisions pour des nouveaux départs et surtout pour prendre de bonnes résolutions.
Celles-ci tardent à arriver !
Bien loin de ces effets d’annonces, sur le terrain le constat est qu’aujourd’hui pour les éleveurs peu de choses ont évolué. Les demandes portées depuis de nombreux mois par la FRSEA et JA Pays de la Loire sont pourtant simples :
- Le versement du solde des indemnisations sanitaires. Des éleveurs impactés au printemps dernier n’ont à ce jour pas encore touché la totalité des montants qui leurs sont dus.
- Le versement urgent du solde des indemnisations économiques de l’épizootie du printemps dernier pour pallier l’absence de trésorerie des exploitations. Le ministre de l’Agriculture avait promis une accélération du processus d’avance, initialement prévu au mois de mars avec le versement d’un deuxième acompte à hauteur de 50 %. Au 15 janvier, les versements se font toujours attendre. A cela s’ajoute la complexité pour finaliser les dossiers.
Les situations sont dramatiques pour certaines exploitations.
- Des éléments écrits clairs et précis sur les dispositifs d’indemnisation pour cette nouvelle vague, débutée depuis le 15 septembre 2022.
- En matière de repeuplement, des travaux sont d’ores et déjà engagés au niveau départemental et régional. Ce calendrier de remise en place ne se concrétisera que seulement si un plan de soutien financier est mis en œuvre par l’Etat, à l’amont et à l’aval de la filière.
- Depuis les nombreux mois, le sujet de la vaccination. Annoncée pour l’automne prochain, sa mise en œuvre n’est pas encore très claire : quelle stratégie vaccinale, quel coût, … Des précisions sont attendues sur ces différents points et doivent être partagées avec la profession.
La FRSEA et les JA Pays de la Loire déplorent les effets d’annonce du ministre de l’Agriculture mais qui aujourd’hui ne se matérialisent par aucun écrit. Il est urgent que ces annonces se concrétisent rapidement sans quoi de nombreux éleveurs risquent de jeter rapidement l’éponge. A quelques jours de fin janvier, la FRSEA et JA Pays de la Loire espèrent encore croire que les bonnes résolutions vont arriver.
La patience dont on fait preuve les éleveurs avicoles de la région a ses limites. Sans réponses concrètes écrites à ces demandes dans les jours à venir, la colère va gronder dans les campagnes.
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